Dr Kamel Mohanna présente Amel au Sénat de la République française

Le 20 septembre au Sénat à Paris Une rencontre organisée par l’Association des femmes arabes de la presse et de la communication (AFACOM) autour de Dr Kamel Mohanna, président fondateur de l’Association Amel, sur le thème « Crise des réfugiés : Pratiques innovantes et perspectives de la société civile au Liban » a réuni de nombreux universitaires, élus, journalistes (dont des membres de l’Afacom), hauts fonctionnaires français et internationaux et des responsables d’ONG humanitaires (Médecins du monde, Médecins sans frontière, Les Enfants de la Méditerranée, Croix Rouge, Œuvre d’Orient…).
Cette réunion s’est tenue en présence de l’ambassadeur du Liban à l’Unesco, Dr Khalil Karam , et du chargé d’affaire, ambassadeur par intérim du Liban à Paris, Ghady Khoury, ce qui a rendu encore plus regrettable l’absence de la présidente du groupe sénatorial d’amitié France-Liban...
Kamel Mohanna un donneur d’étincelles
Dr Zeina el Tibi, présidente de l’AFACOM, a présenté l’orateur et les réalisations de l’Association Amel. Après avoir rappelé l’engagement constant de cet enfant de Khyam pour les causes arabes, à commencer par la Palestine, elle a mis en exergue son action exemplaire pour les causes humanitaires et son dévouement à tous les nécessiteux et réfugiés, sans distinction de religion ou de nationalité.
Elle a souligné que, lors de sa visite au Liban en juillet 2016, le ministre des Affaires étrangères français a déclaré que la contribution du Liban à l’accueil des réfugiés est immense, « c’est dans ce cadre que s’inscrit votre action, celle de l’Association Amel qui fait face à la crise des réfugiés et tente de trouver des solutions innovantes. »
Zeina el Tibi a conclu en rendant un hommage appuyé au Dr Mohanna qu’elle a qualifié de « donneur d’étincelles » :
« Dr Mohanna, dans ce pays qui a connu tant de drames et tant d’affrontements horribles, vous avez choisi l’action humanitaire, plutôt que la kalachnikov.
Vous, et l’association Amel, êtes l’exemple de cette société civile libanaise qui résiste tant bien que mal à la folie destructrice et cherche à sauvegarder un vivre-ensemble fondé sur l’adhésion à de valeurs humanistes. Vous êtes un inlassable militant de l’action humanitaire, et il faut le souligner, un acteur du sud qui appelle à une nouvelle vision du monde, une vision plus équilibrée.
On a pu dire que mieux vaut allumer une bougie que maudire l’obscurité ! Vous allumez d’innombrables bougies qui font que la nuit est moins noire et qui portent les indispensables lueurs de l’espoir.
En fin de compte ce que vous nous rappelez c’est que la vraie richesse du Liban, ce sont les Libanais. Tous ces Libanais qui refusent le fanatisme, l’obscurantisme, la bêtise de faire la guerre des autres, ceux qui rêvent d’un pays qui retrouverait ses racines civilisationnelles. »
Amel une association exemplaire
Pour sa part, Dr Kamel Mohanna a souligné l’ampleur de la catastrophe humanitaire au Liban « Depuis 2011, le Liban a ouvert ses frontières aux réfugiés syriens fuyant leur pays ravagé par la guerre.
Selon les chiffres du HCR, il y a actuellement plus d’un million de réfugiés syriens au Liban, les autorités libanaises estiment que leur nombre est beaucoup plus élevé, peut-être 1, 5 million pour un pays de seulement 4 millions d’habitants. Pourrait-on imaginer 20 millions de personnes se réfugiant dans un pays comme la France ? »
Le fondateur d’Amel a rappelé que depuis 2012, son association a lancé un programme d’urgence à la crise des réfugiés syriens au Liban. Elle a pu maintenir une présence permanente dans les régions et aux moments les plus sensibles quand certaines organisations internationales retiraient leur personnel pour des raisons sécuritaires.
La présence ancienne et durable d’Amel dans toutes les communautés sans aucune distinction « a favorisé l’acceptation de l’aide destinée aux réfugiés syriens, tout en prenant en compte les besoins des populations locales et en favorisant la cohésion sociale entre les uns et les autres ».
Précisant la philosophie de son action, Dr Mohanna a affirmé que « c’est sur la base d’une vision centrée sur la pensée positive et l’optimisme permanent que nous entendons lutter pour un monde plus juste et plus humain.
La Norme humanitaire fondamentale de qualité et de redevabilité est l’un des outils qui contribuera à la réalisation d’un autre humanitaire, pour que la dignité devienne un principe et une pratique universels. »
Les participants de la réunion ont animé un débat d’une grande qualité qui a permis de préciser que la solution à la question des réfugiés (palestiniens, syriens, irakiens…) est d’abord politiques puisqu’il s’agit avant tout de mettre fin aux iniquités et aux massacres et rétablir les personnes dans leurs conditions de citoyens au sein d’États de droit.
Les participants ont également exprimé leur soutien à la candidature d’Amel au Prix Nobel de la Paix en octobre 2016. Comme l’a affirmé Zeina el Tibi « L’attribution de ce prix à une association libanaise serait sans aucun doute un honneur pour le Liban et surtout un encouragement à ses efforts pour surmonter les crises. Ce serait une récompense pour son inépuisable volonté de vivre et de revivre ».
Mais une association comme Amel et un homme de la trempe d’un Kamel Mohanna n’ont pas vraiment besoin de ce genre de reconnaissance, leur action, leur sincérité, leur humanisme constituent la plus éblouissante des distinctions.
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