Le Liban à l'honneur à Monaco

Tenues sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, les Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée (RIMM), placées sous le patronage de l’Unesco, réunissent, chaque année, à Monaco ou dans une ville de la rive sud de la Méditerranée, d'éminents experts qui rendent compte de leurs travaux, confrontent leurs points de vue et présentent des propositions sur des sujets concernant le cadre de la protection du patrimoine naturel et culturel en Méditerranée.
A l’occasion de leur dixième anniversaire, les Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée qui sont présidée par Mme Elisabeth BRÉAUD, se sont penchées, du 17 au 19 mars 2011, sur le thème : « La Méditerranée peut-elle rejouer un rôle civilisateur ? Regards croisés sur les héritages et les défis culturels ». Ces rencontres ont été réalisées en partenariat avec l’Institut du Monde Arabe, le Centre international pour la conservation et la restauration des biens (ICCROM), la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh, l’Institut océanographique, l’École pratique des hautes études, l’Institut français du Proche-Orient,l’Observatoire d’études géopolitiques de Paris.
Trois axes ont été développés lors des travaux du colloque : les héritages, pour revenir sur les grandes périodes civilisatrices de la Méditerranée et se pencher sur la mémoire d’une humanité qui montre son pouvoir d’agréger les hommes autour de projets civilisateurs communs ; les cités phares d’aujourd’hui et de demain ; les réseaux, ces liens matériels et immatériels comme le commerce, les rencontres, les transferts d’idées, l’hybridation des cultures.
Cette année, le Liban était l’invité d’honneur des RIMM. Moustapha el Solh, consul du Liban à Monaco, a remercié Elisabeth Bréaud de l’honneur fait à son pays, et a souligné : « Cela nous touche d’autant plus qu’il semble prolonger, tout naturellement, la visite effectuée récemment par S.A.S le Prince Albert II, première du genre d’un souverain monégasque au Liban ». Moustapha el Solh a rappelé l’attachement de son pays à son indépendance, son arabité, sa démocratie et son ouverture : « Le Liban permet, si l’on analyse des composantes culturelles et sociales historiques, de mieux déchiffrer nos sociétés contemporaines, de mieux identifier les valeurs essentielles qui façonnent notre monde, de mieux en cerner les contradictions Nord-Sud, Islam-Occident et donc de mieux les réduire ».
Plusieurs personnalités libanaises ont présenté des communications : Fadi COMAIR, directeur général des Ressources Hydrauliques et Électriques (les réseaux : défis culturels majeurs) ; Alexandre NAJJAR, romancier(La place du Liban dans la civilisation méditerranéenne) ; Ghassan SALAMÉ, ancien ministre (Emergence d’une culture démocratique en Méditerranée) ; Mme Zeina el TIBI, présidente de l’Observatoire des Etudes Géopolitiques (OEG) de Paris et de l’Association des femmes arabes de la Presse (L’action culturelle des femmes libanaises dans les périodes post-conflictuelles)et Georges ZOUAIN, président GAIA Héritage ( Les nouvelles temporalités des villes méditerranéennes)
Le prince Albert a honoré de sa présence la cérémonie de clôture au cours de laquelle il a remis le prix des Rencontres à M. André Azoulay, personnalité marocaine qui préside la Fondation Euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures.