Un mois de Francophonie

En mars, le Liban célèbre le mois de la Francophonie. Partant de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie en 1967, en passant par l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) créée lors de la Conférence de Niamey en 1970, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est aujourd’hui un véritable opérateur d’envergure internationale. Outre ses aspects culturels et économiques, la dimension politique de la Francophonie a été rajoutée au fil du temps, par nécessité d’une part mais surtout par la volonté bien déterminée de donner à cette organisation toute sa place au sein de la communauté internationale. La Francophonie se présente donc comme un ensemble d’une soixantaine de pays attachés à défendre des valeurs communes et universelles, à promouvoir le respect de la diversité culturelle et à être un acteur de premier rang du dialogue des civilisations. On pourrait dire, pour reprendre une formule du président Nicolas Sarkozy, qu’elle promeut une politique de civilisation. Selon Clément Duhaime, administrateur de l’OIF, la Francophonie «a aujourd’hui une assise et une notoriété incontestées». Le rôle original et les initiatives de la Francophonie sont de plus en plus appréciés non seulement par ses Etats membres mais aussi par ses partenaires internationaux : Nations unies, Union européenne, Union africaine, Lusophonie, Hispanophonie et Ligue arabe, A cet égard, il faut souligner que la Francophonie internationale a veillé à renforcer ses liens avec le monde arabe, notamment par des accords avec la Ligue arabe. L’OIF compte parmi ses membres 7 Etats arabes: Mauritanie, Maroc, Tunisie, Egypte, Liban, Djibouti et Comores. Au Proche-Orient, c’est le Liban qui constitue le pilier de la Francophonie en raison des liens séculaires.