Une exposition en hommage à Leila Alaoui au Portugal


Artiste franco-marocaine née en 1982, Leila Alaoui a étudié la photographie à New-York puis elle a vécu entre Marrakech et Beyrouth. Son travail explore l’identité, les diversités culturelles et la migration dans l’espace méditerranéen. À Beyrouth, elle a ouvert avec son compagnon Nabil Cannan le centre artistique pluridisciplinaire « la station ».
Le 15 janvier 2016 à Ouagadougou au Burkina Faso où elle faisait un reportage, dans le cadre d’un projet de documentaire sur les violences faites aux femmes en Afrique de l’Ouest, initié par l’ONG Amnesty International. Leila, âgée de 33 ans, trouve la mort lors d’un attentat revendiqué par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dirigé par le terroriste algérien Mokhtar Benmokhtar.
Parmi les nombreux hommages rendus à cette artiste, la cité balnéaire de Cascais a organisé, du 23 octobre au 30 novembre, une exposition intitulée « Courage », grâce à une initiative du prince Charles Philippe d’Orléans, l’un des neveux du comte de Paris Henri d’Orléans, prétendant à la couronne française, et de la très dynamique ambassadeur du Maroc au Portugal, Karima Benyaich. Cette exposition qui se tient dans la citadelle du bord de mer, a été inaugurée par la Princesse Lalla Salma, épouse du Roi du Maroc, venue à Cascais-Estoril recevoir le prix Tribute Award en hommage à ses efforts et à son engagement personnel dans la lutte contre le cancer.
L’exposition « Courage » permet de voir notamment des œuvres extraites de la série Les Marocains qui rassemble des portraits photographiques grandeur nature réalisés dans un studio mobile transporté autour du Maroc.
On peut aussi y voir son court métrage « crossing » sélectionné en 2015 par les Nuits Photographiques, et à travers lequel Leila Alaoui avait voulu « partager les témoignages de migrants (Sub - Sahariens) et recréer les sensations troublantes de leurs trajectoires ».
Sont également exposé de photos de réfugiés syriens au Liban réalisées dans le cadre d’un reportage mandaté par l’ONG Conseil danois pour les réfugiés, où la photographe franco-marocaine a suivi en octobre et novembre 2013 le quotidien de familles exilées au pays du Cèdre, dans la vallée de la Bekaa notamment. En quelques images, elle dépeint des situations complexes, parfois désespérées, et remet de l’individualité dans le flot réducteur des «migrants».
C’est encore l’humain qui est au coeur de son œuvre avec ses divers travaux sur la tentation de l’exode migratoire de l’autres côté de la Méditerranée. Une œuvre qui rappelle « la fierté et la dignité innées de chaque individu».
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